Chaux
Auxelles-Haut
Giromagny
Lepuix
Danjoutin
Delle
Beaucourt
Bermont

Bessoncourt

Réchésy

Grandvillars

Boron

Morvillars

Châtenois-les-Forges

Rougemont-le-Château

Lachapelle-sous-Rougemont

Saint-Germain-le-Châtelet

Phaffans

Valdoie

BELFORT

Auxelles-Haut

Construit en 1975 - Eglise Notre Dame Auxiliatrice d’Auxelles-Haut

Cet orgue positif conçu par le facteur Jean Bourgarel, a vu son premier achèvement en 1975 par Raymond Jeggy, qui l’a agrandi et perfectionné, avant de le céder à la paroisse d’Auxelles-Haut en août 2004 en remplacement d’un harmonium Alexandre.

Jean Bourgarel, après s’être formé et avoir travaillé chez le facteur d’orgues parisien Victor Gonzales à partir de 1953, vient s’installer dans le Jura en 1960 pour collaborer avec le facteur d’orgue Philippe Hartmann. Jean Bourgarel se définit comme appartenant à la « génération qui a œuvré au retournement de la facture d'orgues vers le classicisme ». Il s’est rendu célèbre par sa série d’instruments en kit auquel appartient le présent orgue.

L’orgue est installé sur le dallage, perpendiculairement à l’autel Saint-Joseph dans la nef de droite. Conçu à l’origine pour un appartement des années 1960 (2,50 mètres sous plafond), l’instrument a le même encombrement au sol qu’un piano droit (pédalier débrayable). Les tuyaux les plus grands, tous postés, sont placés en répartition diatonique à la périphérie du double sommier chromatique. L’instrument, à traction mécanique en éventail, a deux claviers, un pédalier et comporte quatre jeux.

Clavier I
56 notes 2 jeux
Prestant 4’ en étain 80 % et en sipo
Cymbale 1’ en étain 100 %
Clavier II
56 notes 2 Jeux
Bourdon de 8’ en sipo (toujours actif)
Doublette de 2’ en étain 100 %.
Un accouplement II/I permet la liaison entre les claviers.
30 notes en tirasse des claviers I et II.
Basse (sommier installé non doté de tuyaux)

Beaucourt

Installé en tribune au-dessus de la porte de l’entrée principale, cet instrument est parfaitement intégré à l’architecture de l’église. Goll, formé dans son pays d’origine, mais aussi à Paris chez Merklin et en Angleterre, fut l’un des pionniers des tendances d’avant-garde de l’orgue symphonique qui avait en Allemagne une longueur d’avance sur la facture française. Il fut un des créateurs essentiels du nouveau sommier à cônes commandé par traction mécanique (mécanische Kegelladen).

Ce système s’est révélé fiable dans le temps et le toucher qui en résulte est extrêmement léger. La facture était et reste de grande qualité. Il convient aussi de noter le soin el le raffinement apporté dans l’aspect visuel de cet instrument qui est l’opus 69 de Frédéric Goll.

L’instrument comprend 2 claviers de 54 notes et un pédalier de 27 notes .

Construit en 1888 - Église Saint-François de Sales de Beaucourt

L’église Saint-François de Sales à Beaucourt a le rare privilège d’abriter un orgue de Frédéric Goll (1839-1911), facteur d’orgues d’origine allemande établi à Lucerne en Suisse. Le buffet de cet instrument (classé le 07/07/1992) provient de la Cathédrale de Coire (Chur) en Suisse. L’instrument fut commandé par la paroisse de Beaucourt le 10 mars 1888. Son installation fut achevée le 6 octobre de la même année.

En 1940, Louis Georgel d’Eurville agrandit et transforme l’instrument : Ajout de 4 jeux, avancement du buffet, remplacement du sommier du récit et pose d’une boîte expressive en plâtre. La structure est respectée avec une facture de moindre qualité (suppression de la fourniture au GO, ajout de jeux de récupération comprenant des jeux de Callinet, Cavaillé-Coll et autres. Notons aussi un relevage effectué par Raymond Dominique de Petit Croix en 1981.

La mauvaise qualité musicale de l’agrandissement de 1940 et une détérioration de l’instrument due à un excès de chauffage, ont amené à envisager en 2008, une restauration confiée à Jean-Baptiste Gaupillat, facteur d’orgues à Noviant-aux-Prés en Moselle, dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par la ville de Beaucourt. Au Grand Orgue une fourniture sur quatre rangs est restituée en tuyaux neufs avec le déplacement de la gambe qui retrouve sa place initiale. Au Récit, la boîte expressive et le basson de 16' sont supprimés, un jeu de tierce est refait à neuf, le bourdon retrouve sa place initiale, la doublette (en partie de Callinet) est restituée et les jeux de « mutation » sont harmonisés correctement. On peut dire que l’orgue retrouve une certaine authenticité patrimoniale tout en conservant l’extension de la palette sonore ajoutée en 1940 (avec notamment une trompette de Cavaillé-Coll). Le résultat a enchanté les utilisateurs.

L'orgue restauré a été inauguré le 17 mai 2009 par Jean-Charles Ablitzer.

Grand orgue
Principal 8'
Bourdon 16'
Gambe 8'
Octav 4' (Prestant)
Fourniture sur 4 rangs

Récit
Bourdon 8'
Flûte traversière 8'
Voix céleste 8'
Salicional 8'
Bourdon 4' (flûte)
Nazard 2' 2/3
Octav 2' (octavin)
Tierce de 1' 3/5
Trompette 8'

Pédalier
Soubasse 16'
Octav Bass 8' (flûte)

Note :
Tirasses GO et Récit
Accouplement Récit / GO
Forte par cuillère
Appel d'anches par cuillère

Le diapason appliqué est celui du la 3 à 440 Hertz . Le tempérament est égal .
Au GO : sommiers à cônes (ou pistons) et mécanique de Goll.

Belfort - Eglise St-Joseph

“ Un orchestre symphonique complet de 45 jeux ”

L’orgue est situé en tribune, côté porche principal. La transmission est de type électro-pneumatique. Le buffet en chêne de style néogothique a été sculpté par la maison Klem de Colmar. La console est tournée vers le chœur et comporte 3 claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes.

La commande des jeux se fait par dominos à bascules, une combinaison libre est possible. Les tirasses et les accouplements peuvent être commandés par dominos ou pédales.

À l'origine, l'église Saint-Joseph était dotée d'un orgue de chœur réalisé par Théodore Kuhn au début du XX ème siècle. Cet instrument a été racheté en 1947 par la paroisse Saint-Etienne de Port-sur-Saône. En 1930, les établissements Michel Merklin et Kuhn construisent un nouvel orgue qui sera inauguré le 29 mai 1930, par le chanoine Mathias et son frère, en présence du cardinal Binet. Son harmonisation est conçue pour jouer des grandes fresques du XIX ème siècle où l'instrument est utilisé à la façon d'un orchestre symphonique complet. Cet orgue est un des derniers témoins d'une époque pleine de recherche en matière organologique. Avec ses 45 jeux, c'est sans doute un des seuls instruments conséquents de ce style en Franche-Comté.

En 1932, la voix humaine est agrandie. Jusqu'aux années 1980, cet instrument a été essentiellement utilisé pour le service religieux. En 1996, l'orgue étant devenu pratiquement injouable, une association pour sa restauration est créée. Depuis, plusieurs concerts ont été programmés, ce qui a permis de réaliser les travaux les plus urgents. Le soufflet principal a été remplacé en 2005 suite aux dégâts provoqués par la sécheresse de 2003.

Grand orgue
56 notes – 12 jeux
Bourdon 16'
Bourdon 8'
Montre 8'
Cor de chamois 8'
Prestant 4'
Flûte 4'
Quinte 2' 2/3
Doublette 2'
Fourniture
Bombarde 16'
Trompette 8'Flûte orchestre 8'Basson 16'
Clairon 4'

Positif expressif
56 notes – 11 jeux
Salicional 16'
Fugara 4'
Flûte douce 4'
Quinte-flûte 2'2/3
Flageolet 2'
Cornet mixture
Trompette harmonique 8'
Clarinette 8'
Trémolo
Dulciani 8'
Flûte orchestre 8'

Récit expressif
56 notes – 15 jeux
Bourdon 16'
Voix céleste 8'
Gambe 8'
Cor de nuit 8'
Flûte octaviante 4'
Suavial 4'
Nazard 2' 2/3
Octavin 2'
Tierce 1' 3/5
Plein jeu
Basson 16'
Basson hautbois 8'
Trompette harmonique 8'
Voix humaine 8'
Trémolo

Pédalier
30 notes – 10 jeux
Contrebasse 16'
Soubasse 16'
Bourdon écho 16'
Bourdon 8'
Flûte basse 8'
Flûte octave 4'
Octave basse 4'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Bermont

Construit en 1869 - Église Saint-Laurent

Le 4 avril 1869, le conseil de fabrique, réuni au presbytère de Bermont, vote un crédit pour la construction d'un orgue qui est commandé à la maison Nicolas Verschneider et Georges Krempf, de Rémering, en Moselle.

Selon un usage répandu et sans doute pour permettre un agrandissement futur de l'instrument, on renonce à un jeu sur chaque sommier.

Au cours de l'année 1922, Jules Bossier, de Dijon modifie l'instrument. Il installe un moteur électrique chargé d'alimenter un ventilateur pour la soufflerie. Malheureusement, il supprime les sommiers et les jeux du pédalier et accouple en tirasse les 18 notes du pédalier sur les basses du grand orgue. Il rajoute un cinquième jeu au récit : l'Unda Maris et installe les cinq jeux du récit dans une “boîte d'expression”. La place occupée par le sommier et les jeux de pédale étant libérée, on recule l'instrument.

En 1959-1960, Raymond Dominique, pour le compte de Georgel, ajoute un jeu de salicional au grand orgue, change le ventilateur, réalise l'accouplement des claviers, procède au réanchement de la trompette et rénove le tapissage de la boîte expressive. À partir de 1965, il repose notamment un troisième rang à la fourniture et fait refaire les pieds de certains tuyaux de façade. En 1984, il effectue un relevage complet de l'instrument, inauguré le 28 juin 1984.

“ 3 jeux disparus au pédalier ”

L’orgue est installé en tribune, au dessus du porche d’entrée. Le buffet est en chêne et de style composite classique et néo-gothique. La console latérale à traction mécanique est encastrée dans la partie gauche du buffet, aspect typique de la facture de Verschneider.

Grand orgue
54 notes – 8 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Salicional 8' (D)
Prestant 4'
Doublette 2'
Fourniture III (rangs) 2'
Trompette 8'

Récit expressif
54 notes – 5 jeux
Cor de nuit 8'
Gambe 8'
Unda Maris 8' (B)
Flûte 4'
Basson-hautbois 8'

Pédalier
18 notes
En tirasse sur le clavier de grand orgue

3 jeux disparus :
Contrebasse 16'
Flûte 8'
Trompette 8'

Bessoncourt

Construit en 1858 - Église Sainte-Suzanne de Bessoncourt

C'est le 12 février 1858 qu'un devis, demandé par Monsieur Dubail curé à Bessoncourt et son conseil de fabrique, fut demandé aux frères Verschneider, Nicolas & Georges, facteurs d'orgues à Rémering (Moselle).

Il a probablement été achevé en décembre 1858, ou au premier trimestre 1859. On ne sait rien de son histoire jusqu'aux années 1940, date à partir de laquelle le facteur local Raymond Dominique, de Petit-Croix, s'est chargé de l'entretien jusqu'à nos jours. Il en effectue un relevage en 1966. A la demande de l'association Orgalie, le facteur d'orgues franc-comtois Marc Garnier l'a expertisé au mois de septembre 2003 et il l'a visiblement apprécié. Le soufflet est d’origine.

La restauration a été effectuée en 2007 par Peter Meier Orgelbau et Marc Garnier .

L'inauguration a eu lieu le 1er juin 2007 avec Jean-Charles Ablitzer à l'orgue , accompagné de la soprano Luanda Siqueira .

“ Fidèle aux charmes des sonorités Verschneider ”

Les spécificités propres à la facture de Verschneider sont ici présentes :

• console en fenêtre sur le côté gauche de l’instrument
• buffet d’inspiration classique à trois tourelles de cinq tuyaux
• disposition ingénieuse du sommier du clavier, permettant un accès direct aux soupapes sans passer par un abrégé (mécanique à balanciers)
• tirants de registres au dessus du clavier en accès direct au sommier, sauf pour la pédale située derrière l’instrument.

Il reste assez fidèle aux charmes habituels des sonorités Verschneider. L’intégralité de l’instrument est d’origine : buffet, mécanique, console et tuyauterie (sauf le nazard du clavier manuel). Les sommiers sont disposés diatoniquement, pour la tuyauterie du clavier comme pour celle de la pédale qui se situe à l’arrière de l’orgue.

Orgue en tribune construit en 1859 par les frères Verschneider.

Clavier unique de 54 notes
Montre 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Prestant
Flûte 4'
Gambe 4'
Doublette 2'
Trompette basse 8'
Trompette dessus 8'
Clairon 4'

Pédalier de 18 notes
Soubasse 16'
Flûte 8'

Note :
Le diapason est 435 Hertz à 18 °C. Le tempérament est égal. Console sur le côté, tirants de registres au fronton de la console.

Boron

“ Une succession de plats raffinés (JC. Guerrier) ”

L’orgue se trouve en tribune au fond de la nef au-dessus de l’entrée principale. La console est en fenêtre sur le côté gauche de l’instrument. Les porcelaines des tirants de registres (15 tirants de section ronde disposés autour des claviers, à la lorraine) sont d’origine (noires pour le grand orgue, rouges pour le récit).

Construit en 1878 - Église Saint-Luc de Boron
En 1878, sous l’administration du maire Jacques Ferdinand Friez et de l’abbé Faivre, Nicolas Verschneider et Jean-Georges Krempf, facteurs d’orgues établis à Rémering en Moselle, construisent un orgue neuf. Il est inauguré le 16 juillet 1879. En 1951, Georges Schwenkedel de Strasbourg établit un devis pour sa réfection. Ce devis comprend le relevage de l’orgue pour 70 000 francs, l’installation et la fourniture d’un ventilateur électrique pour 63 000 francs. Les travaux commencent le 23 août de la même année et se terminent le 22 septembre. L’inauguration des orgues restaurées a lieu le 7 octobre, pour la Fête du Rosaire. Raymond Dominique répare et entretien l’orgue à plusieurs reprises. Un relevage et une remise en état de l’instrument sont effectués en mai 1994par l’entreprise Antoine Bois d’Orbey (Haut-Rhin). En 2007, Jean-Christian Guerrier, facteur d’orgues à Willer (68), et son épouse Marianne entreprennent un relevage complet de l’instrument. Jean-Charles Ablitzer, titulaire des orgues de la Cathédrale Saint-Christophe, était présent pour la réception des travaux et constate : « Tant au point de vue de ses registres musicaux que du mécanisme, la conformité du travail réalisé est parfaite » L’orgue restauré a été inauguré le 7 octobre 2007 par Pascal Reber, titulaire de l’orgue de la cathédrale de Strasbourg, avec la collaboration de Marcel Guignard et Sophie Chanez, comédiens au théâtre de Pilier. La richesse et la beauté de cet instrument ont fait dire à Jean-Christian Guerrier : « l’orgue de Boron est une succession de plats raffinés à consommer sans modération ! » 

Grand orgue
54 notes – 8 jeux
Bourdon 16' Dessus
Bourdon 16' Basse
Montre 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Plein Jeu 3 rangs
Trompette 8'

Récit expressif
54 notes – 6 jeux
Flûte 8'
Gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte harmonique 4'
Keurolophone 4'
Basson-Hautbois 8'

Pédalier
18 notes accouplées

Châtenois-les-Forges

Construit en 1859 - Église Saint-Etienne de Châtenois les Forges
Le conseil municipal réuni le 8 novembre 1857 vota un crédit de 5 500 F pour installer un orgue dans l’église Saint-Etienne. Verschneider fut le facteur d’orgue choisi. Cette réalisation nécessita la création d’une tribune. L’ensemble fut terminé le 7 décembre 1859. L’orgue est régulièrement entretenu ; les grosses interventions ont été payées par l’Etat ou la commune de Châtenois-les-Forges, les autres par la paroisse. Le positif est déplacé de 40 cm en 1935 « pour permettre au chef de la schola de se placer entre les deux chœurs ». En 1956-1957, Alfred Kern effectue un relevage complet de l’instrument et y apporte des modifications du plan sonore.
Le 7 mars 1977 le buffet est classé Monument Historique. Le 20 novembre 1980, l’association des amis de l’orgue de Châtenois-les-Forges est déclarée et le 24 novembre de la même année, l’orgue est classé Monument Historique à titre instrumental. 

“Classé Monument Historique à titre instrumental”
L’orgue est monté en tribune au-dessus du porche principal. Le buffet est en chêne d’origine avec des sculptures caractéristiques des frères Verschneider. La console est en fenêtre et comporte deux claviers de 54 notes avec touches en ivoire (presque toutes d’origine) et un pédalier de 18 notes. Les tirants de registres ronds sont situés de part et d’autres des claviers, les têtes des registres ne sont pas d’origine. La traction des claviers et des jeux est faite par mécanique suspendue d’origine. Les sommiers sont d’origine. Initialement composé de 18 jeux portés à 20 et demi en 1935, l’orgue se compose aujourd’hui de 19 jeux. 

Grand orgue
54 notes – 9 jeux
Montre de 8'
Bourdon de 8'
Trompette de 8'
Salicional de 8'
Prestant de 4'
Clairon de 4'
Doublette de 2'
Cornet V rangs (1)
Fourniture III rangs (2)

Positif
54 notes – 6 jeux
Bourdon de 8'
Montre de 4'
Gambe de 4'
Doublette
Hautbois
Voix Humaine (3)

Pédalier
20 notes – 4 jeux
Soubasse de 16'
Trompette de 8'
Flûte de 8'
Flûte de 4'

Chaux

Construit en 1947 - Église Saint-Martin
L’orgue de l’église Saint-Martin de Chaux a été construit en 1947 par les facteurs Jacquot et Lavergne de Rambervillers (Vosges) à la demande de l’Abbé Bidaine. C’est un orgue électro-pneumatique, système UNIT (six séries, huit extensions, quatre emprunts, 426 tuyaux).
L’Association d’Education Populaire St Martin a fait restaurer l’orgue en 1998. Les travaux ont été confiés à l’entreprise Oliviero de Gevrey-Chambertin en Côte-d’Or qui, en collaboration avec Dominique Richaud, spécialiste en transmissions électrique et numérique a remplacé l’ancien système par un combinateur numérique. 

“Orgue électro-pneumatique de 426 tuyaux”
L’orgue est situé à la tribune. Le buffet est en chêne massif. Les tuyaux de façade sont muets. La console est accolée au buffet. Elle comporte deux claviers de 61 notes et un pédalier de 30 notes. Les registres à dominos sont situés au-dessus des claviers. 

Grand Orgue expressif (61 notes)
I. Bourdon 16'
97 tuyaux
Par extension :
Flautino 2'
Tibia Clausa 8' (Bourdon 8)
Flûte douce 4'
Quinte 2' 2/3
II. Montre 8'
73 tuyaux
Par extension :
Prestant 4'

Récit expressif ( 61 notes)
III. Flûte 8'
73 tuyaux
Par extension :
Flûte octaviante 4'
IV. Gambe 8'
73 tuyaux
Par extension :
Dulciane 16' (ut 2)
Fugara 4'
V. Voix Céleste 8'
49 tuyaux
VI.Trompette 8' (Basson-Hautbois 8)
61 tuyaux

Pédalier (30 notes)
Soubasse 16'
Emprunt à la série I
Bourdon 16' (Grand Orgue)
Flûte 8'
Emprunt à la série III
Flûte 8' (Récit)
Flûte 4'
Emprunt à la série III
Flûte 8' (Récit)
Basson 8'
Emprunt à la série VI
Basson-Hautbois (Récit) 

Danjoutin

Construit en 2015 - Église Saint-Just de Danjoutin
A la suite de l’incendie criminel qui a détruit l’ancien orgue d’esthétique romantique de 1937, les Amis de l’Orgue de Danjoutin, la municipalité, Orgalie et la Paroisse Saint Antoine-le- Grand ont élaboré un projet de construction d’un nouvel instrument. Le choix d’un orgue de style d’Allemagne centrale d’époque baroque s’inscrit dans une logique départementale de complémentarité du réseau des instruments existants. La vocation liturgique sera naturellement complétée par la fonction pédagogique de cet instrument : ouverture vers les élèves et organisation de concerts. De plus, son implantation dans la nef, à côté du chœur, sous une arcade, optimise l’acoustique et met en valeur l’organiste.
Ce remarquable instrument a été béni et inauguré le 14 juin 2015. Elise Rollin, professeur au Conservatoire de Belfort a donné à cette occasion un magnifique récital d’inauguration. 

Le nouvel orgue de l’église Saint-Just de Danjoutin est un instrument de style baroque d’Allemagne centrale. Construit en 2015 par le facteur Denis Londe, il est placé sur une petite estrade, en bas à droite, dans la nef. L’orgue comprend deux claviers et un pédalier, soit 24 jeux dont 5 jeux du clavier principal en emprunts sur la Pédale.

Hauptwerk (C-g5)
Principal 8
Quintade 16
Viola di Gamba 8
Rohrflöte 8
Octave 4
Quinta 2 2/3
Mixtur 4-5 fach
Trumpet 8

Oberwerk (C-g5)
Principal 4
Gedackt 8
Quintade 8
Rohrflöte 4
Waldflöte 2
Quinta 1 1/3
Sesquialtera II
Vox Humana 8

Pedal (C-f3)
Subbass 16
Quintade 16 (Tr.)
Principal 8 (Tr.)
Viola di Gamba 8 (Tr.)
Octave 4 (Tr.)
Posaune 16
Trumpet 8 (Tr.)

Accord
Diapason 440
Tempérament inégal 1/5

Accessoires
Accouplement II/I
Tremblant
Tirasses I et II

* Tr = jeux de Pédale en emprunt sur le G.O.

Delle

Construit en 1861 - Église Saint-Léger
Le premier orgue de l’église Saint-Léger de Delle est réalisé par Joseph Callinet en 1822. En 1857, un incendie détruit l’église et l’orgue. Ce n’est qu’en 1 861 qu’un nouvel orgue est construit par Merklin-Schütze, facteur d’orgues parisien. L’instrument est inauguré en 1862. En 1902 Théodore Kuhn modifie la transmission. Le nouvel instrument est inauguré le 15 juin 1902. En 1962, la grande tribune est supprimée et l’orgue est remonté dans l’abside. Il est remplacé en 1967 par un nouvel instrument construit par Curt Schwenkedel de Strasbourg inauguré le dimanche 17 décembre 1967 par Georges Robert.
Au début des années 1990, cet instrument a besoin d’un nettoyage complet. Plusieurs modifications sont apportées par le facteur d’orgues Antoine Bois, d’Orbey (Haut-Rhin), sur les conseils des organistes Jean-Charles Ablitzer et Roger Campredon. La composition et l’harmonisation sont notablement modifiées, pour se rapprocher de la tradition baroque française. Pour financer la dépense, l’Association des Amis de l’Orgue de Delle est créée. La ville de Delle, par son aide, reste un partenaire privilégié. 

“ Buffet typique de la facture Schwenkedel des années soixante ”

En pénétrant dans l’église on découvre au fond du chœur un orgue qui attire notre attention. L’instrument, typique de la facture Schwenkedel des années soixante (dans le style de l’orgue de Marienthal en Alsace) a un buffet moderne d’une facture inspirée des traditions baroques allemande et espagnole. La console en fenêtre est à traction mécanique.

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Grand orgue
56 notes - 9 jeux
Montre 8' (S)
Prestant 4' (S)
Doublette 2' (B)
Fourniture IV rangs (B)
Flûte 8' (S)
Flûte conique 4' (B)
Cornet V (B)
Trompette 8' (B)
Trompette 8' (en chamade) (S)

Récit
56 notes - 7 jeux
Bourdon 8' (S)
Flûte à cheminée 4' (S)
Nazard 2'2/3 (B)
Doublette 2' (B)
Tierce 1'3/5 (B)
Cymbale III rangs (B)
Cromorne 8' (B)
Tremblant (B)

Pédalier
30 notes -5 jeux
Sous basse 16' (S)
Flûte 8' (S)
Flûte 4' (S)
Douçaine 16' (S)
Trompette 8' (B)

Giromagny

C’est en 1873 que la paroisse de Giromagny commanda aux facteurs mosellans Verschneider et Krempf de Rémering-lès-Puttelange un instrument pour la nouvelle et grande église érigée et achevée en 1862. Les Verschneider construisirent de nombreux instruments dans l’arrondissement de Belfort avant qu’il ne devienne le Territoire de Belfort mais l’orgue de Giromagny est le plus important avec ses trois claviers et pédalier.

Le marché du 21 mars 1873 s’élevait à 16 000 francs avec une composition de 28 jeux. L’orgue fut inauguré le 24 juin 1874, jour de la Saint -Jean-Baptiste.

“ Un des rares instruments Verschneider à 3 claviers ”

Moins de trente ans après sa construction, l’instrument fait l’objet d’une première transformation, commandée au facteur Henry Didier d’Épinal, lequel a déjà travaillé à Lepuix-Gy, à côté de Giromagny en 1894. Les travaux d’Henry Didier sont probablement réalisés début 1902. A cette occasion, il installe une console indépendante, tournée vers le chœur, en remplacement de la console en fenêtre. Il dote l’orgue d’un pédalier de 30 notes, dont les 12 dernières en tirasse seulement. D’autres modifications comme le rehaussement d’un mètre de la façade du buffet, suite au déplacement de la console et de la reconstruction partielle de la mécanique n’altère en rien l’esthétique initiale de l’instrument.

Un ventilateur électrique fut posé en 1924. On jugea ensuite que la tribune était trop grande et, en 1928, on la raccourcit de l’équivalent d’une travée, soit sa dimension actuelle. Les piliers de soutènement jugés peu esthétiques furent supprimés : l’orgue fut entièrement démonté afin de pouvoir le reculer sur la tribune mais il fallut vite rétablir les piliers pour supporter le poids de l’instrument. C’est probablement à ce moment-là que le positif postiche mentionné dans le devis initial fut supprimé.

L’orgue subit la transformation la plus lourde durant la Seconde Guerre mondiale, comme l’atteste une étiquette imprimée de Louis Georgel, au fond de la laye du sommier de pédale, côté ut : une mention manuscrite de la main de Georgel, précise que les travaux ont été réalisés en mars 1941 « pendant l’occupation Allemande ». Georgel supprima un jeu d’anche du Grand Orgue et y plaça une Quinte 2 2/3. Il déplaça la Trompette du Positif au Récit, à la place du Cor Anglais pour y mettre un Nazard 2 2/3. Il ajouta une boîte expressive au positif mais également une chape pour deux jeux de Doublette et de Tierce 1 3/5. Le pédalier subit lui aussi une transformation importante : pour avoir une pédale réelle de 30 notes, les trois jeux de seize pieds furent utilisés en extension en huit pieds, grâce à des sommiers complémentaires pneumatiques.

Vers 1960, Raymond Dominique intervint sur l’instrument afin d’y effectuer quelques menus travaux d’entretien. Dans les années 1970, des travaux de restauration de la voûte de l’église située au-dessus de l’orgue furent effectués sans aucune protection de l’instrument. Encombré par des gravats, l’orgue devint injouable et fut abandonné au profit d’un instrument électronique.

Vers 1988, un premier projet de création d’une association pour la restauration de cet instrument fut envisagé mais n’aboutit point.

Durant l’été 2001 quelques amateurs passionnés décident de nettoyer l’instrument et d’accorder ce qui pouvait l’être. Soutenus par Orgalie et sa présidente d’alors Anne-Marie Scherrer, ces bénévoles sont à l’origine de la création de l’Association des Amis de l’orgue de Giromagny, fondée le 16 novembre 2001. Après deux autres étés de travail intense, on peut à nouveau entendre cet orgue en concert. Parallèlement les chœurs grégoriens de Giromagny, créés en 2003 et dirigés par Jean Jacques Griesser, organiste et président de l’association commencent à donner des concerts au profit de la restauration de l’orgue. En 2006, une souscription est lancée afin de récolter des dons auprès du public.

C’est en 2013 que l’orgue est déclaré « immeuble par destination » par les services de l’évêché, avec l’accord de la paroisse. Le Conseil municipal en délibère et acte l’entrée de l’orgue dans le patrimoine communal.

Le Conseil municipal de Giromagny et le Maire Jacques Colin décident alors la restauration de cet élément important du patrimoine communal. La commune sera maître d’ouvrage de l’opération.

En 2014, Christian Lutz, technicien-conseil pour les orgues auprès des Monuments Historiques est mandaté par la commune pour effectuer une étude préalable, proposer des schémas de restauration et évaluer les coûts. Le dossier est déposé auprès de la Commission Nationale des Monuments Historiques qui, le 3 août 2015, classe l’orgue en totalité, buffet et instrument. Une autorisation de travaux est alors demandée par la commune à la DRAC de Bourgogne Franche Comté.

Le 6 juin 2016, Le Prince Albert II de Monaco, en visite dans le Territoire de Belfort et sur les territoires historiques du Rosemont, de Belfort et d’Alsace est reçu par la commune de Giromagny. Dans l’église Saint-Jean-Baptiste, Il découvre l’orgue Verschneider et les chœurs grégoriens de Giromagny sous la direction de Jean-Jacques Griesser.

Le 20 juin 2016, les membres de la Commission Nationale des Monuments Historiques émettent un avis favorable à la restauration de l’orgue de Giromagny, dans son état Verschneider et Krempf de 1874. Ils autorisent l’extension de la Pédale à 27 notes et l’ajout d’une tirasse Grand-Orgue. Un appel d’offre est lancé. Cinq facteurs d’orgues répondent favorablement ; La commission d’appel d’offres communale porte son choix sur l’entreprise du Maître Facteur d’Orgues Hubert Brayé de Mortzwiller, entreprise mieux disante. La maîtrise d’œuvre est confiée à Christian Lutz.

Le 23 juin 2017, le conseil municipal de Giromagny adopte le plan de financement et autorise le maire à signer le marché avec l’entreprise Brayé. Les notifications de subvention arrivent en fin d’été 2017. Le Maire Jacques Colin signe alors l’ordre de service N° 1 le 16 octobre 2017.

L’orgue est entièrement démonté dès le 23 octobre 2017 et transporté à Mortzwiller pour une révision totale. Au fur et à mesure du chantier, l’instrument est remonté dans l’atelier puis à nouveau démonté pour être réinstallé, à partir de janvier 2019 sur la tribune de l’église Saint-Jean -Baptiste. Le travail se termine à la fin du mois de juin : la réception des travaux a lieu le mercredi 3 juillet 2019, en présence d’une trentaine de personnes, toutes émerveillées en découvrant la riche palette sonore de l’orgue restauré et la qualité du travail effectué par Hubert Brayé et son équipe.

L’inauguration a lieu le 01 septembre 2019 : à 10 heures, Monseigneur Dominique Blanchet, Evêque du Diocèse de Belfort-Montbéliard, bénit l’instrument et préside l’office accompagné à l’orgue par Marie-Ange Leurent et Eric Lebrun. Ce sont les mêmes organistes qui assurent le concert d’inauguration, à 17 heures, avec le Chœur « Canta Nova Saar » de Saarbrücken dirigé par Bernhard Schmidt. Cette manifestation, inscrite dans la saison musicale du Festival de Masevaux a permis à quelques 600 auditeurs de découvrir les sonorités attachantes de cet instrument dans un répertoire particulièrement adapté de compositeurs des XIXème et XXe siècles. On a pu noter la présence de S.E. Monsieur Christophe Steiner, Ambassadeur de Monaco en France, Madame la directrice de cabinet de madame la Préfète du Territoire de Belfort, monsieur le Député, Michel Zumkeller, monsieur le sénateur, Cédric Perrin, monsieur le Président du Département, Florian Bouquet. Le concert a été projeté sur écran géant : le diaporama, conçu par Thierry Marline, membre des Amis de l’orgue, a été particulièrement apprécié : en effet il mettait en valeur, plus de mille photos prises pendant toute la durée des travaux de restauration.

Deux autres concerts d’inauguration ont suivi : le 15 septembre avec les Chœurs Grégoriens et Jean Jacques Griesser à l’orgue puis le 13 octobre avec Cécile Bohlinger et le duo Bicinium : Laurent Schmit et Cäcilia Boyer.
Il aura fallu presque 20 ans pour réaliser ce projet dont le coût total s’élève à 347 000 € HT, maîtrise d’œuvre et travaux annexes à la tribune compris.

L’orgue se fait entendre désormais dans le cadre cultuel et dans les différentes saisons de concerts. En croyant à cette véritable résurrection, les différents acteurs locaux, départementaux et régionaux, les partenaires institutionnels et commerciaux, les donateurs privés, les musiciens ont œuvré pour la sauvegarde d’un précieux Patrimoine. Qu’ils soient ici remerciés.

Composition actuelle de l’orgue restauré

I Positif (54 notes, C-f’’’)
Bourdon 8
Keurolophone 8
Salicional 8
Dulciana 4
Trompette 8

II Grand-orgue (54 notes, C-f’’’)
Bourdon 16
Montre 8
Clarabella 8
Gambe 8
Prestant 4
Doublette 2
Plein-Jeu 3-4 rgs
Euphone 16
Trompette 8
Clairon 4

III Récit expressif (42 notes, c-f’’’)
Flûte harmonique 8
Viole de Gambe 8
Voix céleste 8
Flûte octaviante 4
Basson-Hautbois 8
Voix humaine 8
Cor anglais 8

Pédale (27 notes, C-d’)
Flûte 16
Contrebasse 16
Flûte 8
Violoncelle 8
Bombarde 16
Trompette 8
Accouplement I/II
Tirasse II/P
Appel d’anches (Trompette 8 et Clairon 4 du
grand-orgue)
Retrait des anches
Trémolo

Grandvillars

Construit en 1958 - Église Saint-Martin de Grandvillars

En 1958, Georgel reconstruit un orgue neuf en remplacement d'un ancien orgue datant de la fin du XVIIIe siècle, provenant de Masevaux, et qui a complètement disparu lors de cette reconstruction. Seul le tremblant fut découvert dans le grenier de l'église. Il est possible qu'une partie de la tuyauterie de l'ancien orgue ait été réutilisée pour construire l'orgue actuel. L'orgue Georgel fut mis en service en 1960. En 2003, Jaccard effectue des travaux de restauration partiels sur l'instrument.

L'Orgue Georgel et Dominique : 
a remplacé un orgue historique du 18e siècle, aujourd'hui disparu ! ”

Installé en tribune, il présente une façade en zinc de 39 tuyaux, sans buffet. La console en fenêtre est composée de 2 claviers de 56 notes et d’un pédalier de 30 notes. La traction est mécanique pour les notes, et pneumatique pour les registres.

Grand orgue
56 notes – 8 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Prestant 4'
Quinte 2'2/3
Doublette 2'*
Plein jeu III rangs 1'1/3

Récit expressif
56 notes – 8 jeux
Cor de nuit 8'
Flûte harmonique 8'*
Violon 8'
Gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte (octaviante) 4'*
Trompette 8'
Basson-hautbois 8'

Pédalier
30 notes – 3 jeux
Soubasse 16'
Flûte 8'
Basse 8'

Lachapelle-sous-Rougemont

Construit en 1860 - Église Saint-Vincent

Vers 1860, Claude-Ignace Callinet construit en tribune un instrument prévu à 22 registres sur deux claviers et pédalier. Cet instrument ne sera jamais achevé. Les trous des registres de pédale sont restés vides à la console. Le second clavier prévu avec sa laye prête à fonctionner ne comporte ni mécanique, ni abrégé mais les tirants et les boutons de registres existent. Vers 1950, il est restauré suite aux dommages dus à la pluie. Puis l'orgue et la tribune restent dans l'oubli et l'instrument devient quasiment muet.

Sous l'impulsion d' Orgalie, une expertise est réalisée par la DRAC en 2001, puis un relevage est effectué par Hubert Brayé en 2002. Enfin l'orgue est inscrit au classement à l'inventaire des monuments historiques en 2003. Depuis, il attend patiemment sa restauration et son achèvement. 

“ Le seul instrument Claude Ignace Callinet dans le Territoire ”

Le buffet est composé de tourelles et plates-faces d’inspiration classique, typique de Callinet. La mécanique est suspendue et la console en fenêtre. La tuyauterie des deux claviers est posée sur le même sommier en gravures et chapes intercalaires incluses dans le même plan sonore. L’intrument comporte un clavier unique de 57 notes et un pédalier de 18 notes en tirasse permanente.

Côté gauche de la console
Montre 4' (second clavier)
Bourdon 8' (second clavier)
Flûte traversière 4' (second clavier)
Montre 8' (grand orgue)*
Bourdon 8' (grand orgue)*
Doublette 2' (grand orgue)*
Fourniture III à IV rangs (grand orgue)* **
Trompette 8' (grand orgue)*
Clairon pédale 4'
Bourdon 16' (pédale)
Emplacement libre

Côté droit de la console
Hautbois 8' (dessus second clavier)
Salicional 8' (second clavier)
Basson 8' (basse second clavier)
Cornet V rangs (grand orgue)
Prestant 4' (grand orgue)*
Bourdon 16' (grand orgue, à partir du 2e ut)*
Flûte 4' (grand orgue)
Gambe 8' (grand orgue)*
Trompette 8' (pédale)
Flûte 8' (pédale)
Tremblant doux

Lepuix-Gy

Construit en 1882 - Église de la Nativité de Lepuix-Gy

C'est en 1882 que l'orgue de Lepuix-Gy est construit. Commandé au facteur d'orgues Jean-Frédéric Verschneider, il coûte la somme de 10.000 F. Henri Didier intervient dès 1894 pour un entretien courant, voire un accord. Un moteur pour la soufflerie est installé en 1933. Vers 1950, la maison Georgel effectue un relevage de l'orgue, répare les dégâts consécutifs à la guerre et agrandit le pédalier de 18 à 27 notes. C'est probablement à cette époque que les tuyaux du Kérolophone ont été décalés d'une quinte, sur le sommier, de façon à sonner comme un Nazard 2'2/3. Mises à part les légères modifications opérées en 1950, on peut dire que l'orgue de Lepuix-Gy est un authentique Verschneider d'origine et qu'il mérite la plus grande attention.

“ Authentique Verschneider d'origine ”

On remarquera le très beau buffet néo-gothique en chêne, en parfaite harmonie avec le style de l’édifice. Les tuyaux de façade sont en étain avec écussons rapportés en plein cintre dans les trois tourelles et imprimés en ogive dans les quatre plates faces. La console est latérale, en fenêtre, sous le récit expressif. Tous les tirants de registres, de section ronde, sont disposés “à la lorraine” (de chaque côté et au-dessus des claviers). Le pédalier de 27 notes, de 1950, a remplacé le pédalier d’origine (18 notes).

Grand orgue
54 notes, 10 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Clarabella
Gambe 8'
Prestant 4'
Kérolophone
Doublette 2'
Plein jeu III rangs 2'
Trompette 8'

Récit expressif
54 notes, 7 jeux sur 8 registres
Bourdon 8'
Salicional 8'
Basson-Hautbois
Voix céleste 8'
Flûte harmonique 4'
Doublette
Flûte 4'

Pédalier
27 notes - 5 jeux
Contrebasse 16'
Bourdon 16'
Flûte 8'
Violoncelle 8'
Trompette 8'

Sommier de 18 notes, le reste est en tirasse

Morvillars

“ Deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes ”

L’instrument est en tribune, au revers du portail occidental. Le buffet est en chêne de style néo-roman. La façade d’origine est en étain. La console indépendante tournée vers l’autel comporte deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes. La traction est mécanique.

Construit en 1894 - Église Saint-Martin de Morvillars

Un devis est présenté le 24 janvier 1894 par le facteur d'orgues J. Merklin et Cie pour la construction d'un orgue. Le début des travaux est fixé à février 1894 et l'instrument est inauguré le 28 octobre de la même année. L'inauguration est présidée par Monseigneur Motschi, abbé mitré des bénédictins de Delle.

L'orgue est tenu par l'abbé Maître, professeur à Dijon et le R.P. Célestin, prieur du monastère des bénédictins de Delle. La chorale est sous la direction du frère Eugène. Pour l'inauguration, l'abbé Madeux, curé de Morvillars et le conseil de fabrique invitent tous les paroissiens. En 1947, inversion des deux jeux d'anches : la trompette jugée trop puissante est transférée dans le récit expressif et sera remplacée par le basson-hautbois. En 1984, Raymond Dominique, d'Autrechêne, effectue un dépoussiérage.

Grand orgue
56 notes – 7 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'Gambe 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Prestant 4'
Octavin 2'
Basson-Hautbois 8' (jeu de combinaison)

Récit expressif
56 notes – 5 jeux
Flûte traversière 8' (harmonique)
Voix céleste 8'
Flûte octaviante 4'
Trompette 8' (jeu de combinaison)

Pédalier
30 notes – 2 jeux
Soubasse 16' (Bourdon 16' GO)
Octave basse 8' (Montre 8' GO)

Phaffans

“ Œuvre des frères Verschneider, facteurs à Rémering ”

L’orgue est situé en tribune, au revers du portail occidental. Son buffet est en chêne sculpté et forme un bel ensemble composé d’un grand orgue à trois tourelles, un positif de dos à deux tourelles encadrant une large plate face séparée en deux par un pilastre. La console est en fenêtre dans le soubassement du grand buffet. Les tirants ronds en bois sont placés de chaque côté de la console sur deux rangs : l’un pour le positif, l’autre pour le grand orgue. Les quatre tirants du pédalier sont signalés par des étiquettes vertes. Les deux claviers comptent chacun 54 notes. Les touches sont recouvertes de galalithe d’origine. Le pédalier a été élargi à 27 notes. Un soufflet imposant, placé sur une tribune latérale assure l’alimentation de l’instrument.

La plus grande partie des tuyaux est d’origine. 

Construit en 1858
Église Notre-Dame de l'Assomption de Phaffans


En 1705, dans l'ancienne église, il existait déjà un orgue puisque les archives nous révèlent qu'une somme de 49 livres bâloises avait été allouée pour sa réparation. En 1745, cet instrument existait toujours dans la nouvelle église reconstruite. En 1845, le curé de l'époque décide alors d'acheter les orgues de l'ancienne église de Masevaux, mais à la suite d'un différend entre ce dernier et le conseil de fabrique (qui se termina devant les tribunaux à Colmar), elles seront revendues à la paroisse de Grandvillars la même année.

En 1858, son successeur, l'abbé Richardot achète, pour 500 francs, des orgues neuves qui sont l'oeuvre des frères Verschneider, facteurs à Rémering en Moselle. L'inauguration de l'instrument a lieu le 5 octobre 1858. En 1934, Jules Bossier, de Dijon, opère une première restauration. De 1966 à 1974, Raymond Dominique, d'Autrechêne, restaure et agrandit l'orgue.

Grand orgue
54 notes – 13 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Flûte harmonique 8'
Prestant 4'
Quinte 2'2/3
Doublette 2'
Tierce 1'3/5
Fourniture III rangs 1'1/3
Cymbale II rangs 1/2
Trompette
Clairon

Positif (dorsal)
54 notes – 7 jeux
Bourdon 8'
Montre 4'
Flûte 4'
Gambe 4'
Quarte de nazard 2'
Cymbale III rangs
Basson-hautbois 8'

Pédalier
27 notes – 4 jeux
Flûte 16'
Flûte 8'
Flûte 4'
Trompette 8'

Réchésy

“ Classé monument historique ”

L’orgue est situé en tribune, au revers du portail occidental. Son buffet néo-gothique, caractéristique des Verschneider, est en chêne sculpté. La console est indépendante et fait face au chœur. Les deux claviers comptent chacun 54 notes. Les touches sont recouvertes d’ivoire d’origine. Le pédalier comporte 25 notes. Les 1675 tuyaux sont en grande partie d’origine. 

Construit en 1860
Église Saint-Jean-Baptiste de Réchésy


Le 6 novembre 1860, Jean-Frédéric Verschneider, facteur d'orgues de Puttelange (Moselle) établit un devis pour la construction d'un orgue neuf. Le 28 février 1865, J.C. Diétrich, curé à Zimmersheim et F.A. Kienzl, organiste à Guebwiller, tous deux experts dans le Haut-Rhin, signent le procès verbal de vérification de l'orgue. A l'époque, l'orgue neuf comprend 23 jeux et dispose d'emplacements libres pour des futurs jeux : trois au grand orgue, un au positif et un à la pédale. En 1933, Lucien Bandelier, de Delle procède à l'électrification de la soufflerie pour la somme de 2 511 francs. En 1980, le facteur Dominique, d'Autrechêne (90), effectue un relevage. De 1982 à 1984, le facteur Steinmetz assure soigneusement l'entretien de l'orgue.

Suite au dossier élaboré en 1984 par la Commission supérieure des Monuments Historiques, le classement de l'orgue est acquis en 1988. Les travaux de restauration sont confiés à Nicolas Martel, facteur d'orgues à Montmirey-le-Château (Jura) pour un montant de 754 111 francs. Il est inauguré le 9 mai 1999 par Pierre Marty et Michel Chapuis.

Grand orgue
54 notes – 14 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Flûte 8'
Viole de Gambe 8'
Prestant
Doublette
Fourniture III rangs 2'
Dessus de cornet V rangs
Trompette (basses)
Trompette (dessus)
Flûte 4' (NM)
Nazard (NM)
Cymbale IV rangs 1' (NM)

Positif
54 notes – 8 jeux
Flûte 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Flûte à cheminée 4'
Dulciana 4'
Nazard
Basson - hautbois 8'
Doublette (NM)

Pédalier
20 notes – 7 jeux
Contrebasse 16'
Soubasse 16'
Octave basse 8'
Violoncelle 8'
Bombarde
Trompette
Clairon (NM)

Rougemont-le-Château

“ Témoin significatif de la facture alsacienne ”

Situation en tribune au-dessus de l’entrée, buffet de style néo-gothique, console indépendante tournée vers l’autel, traction mécanique pour les claviers et les registres. La bombarde de pédale est en réalité une ophicléide de Jacquet 1850, provenant d’un orgue de la Meuse, installée par Georgel à la place de la trompette 8′ d’origine. La pédale de tonnerre installée par Wetzel ne fonctionne plus. 

Construit en 1894
Église Saint-Pierre


L'orgue de l'église Saint-Pierre de Rougemont-le-Château fut construit en 1894 par Charles Wetzel, facteur d'orgues strasbourgeois, grâce à une donation du curé Meinrad-Guthmann pour son ancienne paroisse. Cet instrument est un témoin significatif de la facture alsacienne de cette époque, influencée par les dispositions de l'orgue symphonique français, tout en restant marquée par celles du classicisme alsacien hérité des Silbermann et Stiehr dont elle était l'héritière. Dans les années 1950, Georgel installe une boîte expressive au récit.

Grand orgue
56 notes - 7 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Gambe 8'
Prestant 4'
Quinte 2' 2/3
Plein-jeu

Récit expressif
56 notes - 5 jeux
Flûte 8'
Salicional 8'
Unda Maris 8'
Cor de nuit 4'
Trompette 8'

Pédalier
25 notes - 3 jeux
Soubasse 16'
Flûte 8'
Bombarde 16'

Saint-Germain-le-Châtelet

“ Seul Rinckenbach dans le Territoire de Belfort ”

L’instrument est composé d’un clavier unique de 54 notes, dont les touches sont recouvertes d’ivoire d’origine, et d’un pédalier de 18 notes en tirasse permanente. Le buffet est en bois de sapin teinté. Il est disposé en tribune et la console est en fenêtre, les tirants étant de part et d’autre du clavier avec face en porcelaine.

Construit en 1883
Église Saint-Germain de Saint-Germain le Châtelet

L'orgue de Saint-Germain-le-Châtelet a été construit en 1866-1867 par l'entreprise Rinkenbach, plus exactement par les fils de Valentin Rinkenbach, Valentin fils et Charles.
Les deux frères ont œuvré dans la lignée de leur père en apportant toutefois une évolution relative dans le concept de travail. Ils sont morts très rapidement et, dans leur courte carrière, n'ont pu construire qu'une demi-douzaine d'orgues dont il ne reste que deux instruments en bon état de conservation : Sundhoffen et Tagsdorf.

Les travaux de restauration de l'orgue de Saint-Germain-le-Châtelet ont été commencés en fin 2009 pour se terminer en avril 2011. Ils ont consisté dans la restauration scrupuleuse des éléments existants. Seule la tierce du cornet absente a été construite en copie stricte. L'instrument se présentait dans un état de conservation originelle tout à fait exceptionnel. Les tuyaux avaient certes subi quelques interventions plus ou moins hasardeuses, mais n'avaient pas été revus dans leur harmonie, ni dans le diapason. Il en allait de même pour la partie technique.

L'orgue de Saint-Germain-le-Châtelet est un témoin essentiel de cette facture alsacienne de la deuxième moitié du XIXème siècle. Nous avons donc abordé la restauration dans le souci de préservation de tous ces éléments. Une restauration trop importante ou inappropriée pouvant entraîner des dégâts irréversibles dans la préservation du patrimoine, il nous a semblé préférable de laisser certaines pièces sans intervention autre qu'un nettoyage rapide si leur pérennité et leur bon fonctionnement n'entraient pas en jeu. Seuls les sommiers ont été restaurés en profondeur. Nous n'avons toutefois pas encollé les gravures avec de la colle chaude comme nous le faisons d'habitude au vu du bon état de préservation, l'apport important d'eau chaude et de colle pouvant engendrer des tensions supplémentaires dans le bois. Il est très rare, voire unique, de trouver un sommier de cet âge dans un tel état de conservation. Nous avons donc encollé le fond des gravures avec de la peau collée à la colle chaude afin de fermer les petites fentes liées au travail du bois. Les peaux ont évidemment été remplacées .

Pour la tuyauterie en bois, un traitement en profondeur a été effectué. Seul un tuyau a dû être construit neuf en copie stricte .

Plusieurs tuyaux en métal (une cinquantaine environ) présentaient des traces d'oxydation sur les pieds. Il était surprenant de voir que ces traces ne se situaient pas au niveau de contact avec la chape ou avec le faux-sommier, mais entre les deux. L'oxydation a dû être occasionnée par l'intérieur. Les parties trop abîmées ont été remplacées, les autres ont été nettoyées et traitées. Nous avons trouvé des traces d'oxydation au niveau de la lumière de tous les tuyaux. Ce phénomène a engendré une transformation de l'harmonie en diminuant le passage de l'air. Après un travail très minutieux de Marianne Bucher, ces tuyaux ont pu retrouver leur caractéristique physique d'origine.

Le résultat sonore et technique est très attachant et suscite déjà un grand intérêt auprès des musiciens.

Le diapason est de 438,1 Hz à 15,6 degrés. Le tempérament est de Billeter. La pression du vent est de 87 mm.

Le travail de montage s'est fait sur place dans de très bonnes conditions avec le soutien des responsables communaux et paroissiaux.

Note de Jean-Christian Guerrier :
L'orgue restauré a été inauguré le 28 mai 2011 par Jean-Charles Ablitzer et le chœur d’enfants "Forbelle Jeunevoix".

A gauche
Montre 4'
Cornet (dessus de cinq rangs)
Voix céleste 8'
Flûte 4'
Basson 8' (basse)

A droite
Doublette 2'
Salicional 8'
Bourdon 8'
Nazard 2' 2/3
Hautbois 8' (dessus)

Valdoie

“ Un instrument de Georges Schwenkedel
qui nécessite une réfection complète ”


L’orgue est situé en tribune. Le buffet d’orgue néo-gothique est en chêne et sa montre est en zinc. Il est l’œuvre de M. Brutschi de Ribeauvillé (Haut-Rhin). La console, de type électro-pneumatique, est placée à gauche de la tribune. Elle est composée de 2 claviers de 56 notes et d’un pédalier de 30 notes.

Construit en 1936
Église Saint-Joseph de Valdoie


L'orgue a été construit en 1936 par Georges Schwenkedel. À l'origine, la console était située devant le buffet et l'ensemble (jeux du récit, du grand orgue et du pédalier) était compact. En 1964, afin de permettre à la chorale de prendre place à la tribune, l'organisation générale de l'orgue est modifiée. La console est décalée de l'instrument et placée sur la gauche de la tribune, les jeux du grand orgue sont sortis sur la droite de l'instrument et les jeux du pédalier sur la gauche. Mais il s'est avéré par la suite que cette modification n'a pas été bénéfique pour l'orgue.

Actuellement, cet instrument nécessite une réfection complète.

Grand orgue
56 notes – 10 jeux
Bourdon 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Prestant 4'
Flûte douce 4'
Doublette 2'
Fournitures 3 rangs
Euphone (à anches libres)
Flûte harmonique

Récit
56 notes – 10 jeux
Cor de nuit 8'
Gambe 8'
Flûte traversière 4'
Nazard 2'2/3
Tierce 1'1/3
Flageolet 2'
Cromorne
Trompette
Voix céleste 8'
Harpe éolienne 8'
Trémolo

Pédalier
30 notes – 4 jeux
Bourdon 16'
Flûte 8'
Quinte 5'1/3
Basson